Chaque année, plus de 4 millions de diagnostics de performance énergétique (DPE) sont réalisés en France. Un chiffre colossal… mais entaché par une triste réalité : environ 70 000 d’entre eux seraient frauduleux.
Ces fraudes, qu’elles soient dues à de la négligence, de la complaisance ou carrément à de la malhonnêteté, minent la confiance dans un outil devenu central pour le secteur immobilier. Le DPE influence aujourd’hui les prix de vente, les niveaux de loyers et les décisions d’achat. Il est donc crucial qu’il repose sur des bases fiables.
Face à ce constat alarmant, la ministre du Logement, Valérie Létard, annonce une série de mesures fortes pour redresser la situation.
Contrôles renforcés et IA en renfort
L’État va muscler les contrôles des diagnostiqueurs immobiliers. L’intelligence artificielle sera utilisée pour détecter les incohérences, les erreurs ou les abus, et pour identifier les professionnels peu scrupuleux.
En cas de fraude avérée, la sanction sera sévère : radiation pure et simple, avec interdiction d’exercer pendant deux ans.
Un QR code pour rassurer les particuliers
Autre nouveauté : chaque diagnostiqueur recevra un QR code personnel. Les particuliers pourront le scanner pour vérifier en temps réel la validité de la certification du professionnel… et s’assurer qu’il ne figure pas sur une « liste noire ».
Une mesure attendue par le secteur
Ces annonces visent à restaurer l’image de la profession et à protéger les particuliers comme les professionnels du bâtiment. Dans un contexte où la transition énergétique est au cœur des priorités, garantir la fiabilité du DPE est une nécessité.
Chez CoBTP, on salue cette volonté de transparence. Parce qu’un diagnostic juste, c’est un projet solide.